Genre: Black Metal (Darkthronien).

Pays: Allemagne.

Année: 2007.

Note: 13/20.

  Darkthrone est mort disent certains... il est vrai que les derniers albums tranchent méchament avec le reste de la discographie mais qu'importe... voilà Eternity!!! Oui j'ose, j'ose comparer ce disque d'Eternity à du Darkthrone... on y trouve les mêmes sonorités qui ont fait le succés du True Black Metal du groupe norvégien mythique, la même batterie percutante et surexité, limite punk... la guitare saturée et grésillante à souhait jouant des riffs mélodiques mais néanmoins tranchants, la voix de gargouille gueulée et grasse et certains petits passages catchy lors desquels on ne peut s'empêcher de secouer la tête et de tendre le bras en beuglant même parfois... les connaisseurs me comprendront aisément je n'en doute pas...

Alors quoi ? Ce disque n'est qu'un nouveau Darkthrone sans l'être vraiment... et bien en fait, OUI!!! Il est clair que pour l'originalité on repassera mais... est ce vraiment important en comparaison du plaisir d'entendre encore et encore ce bon vieux Black Metal Old School qui nous fait tant d'effet même aprés des années... et puis... n'éxagérons rien, le groupe ne s'est pas contenté de ressucer des riffs entendu mille fois... évidement ils nous rapellent quelquechose mais merde c'est du Black Metal, à quoi s'attendre d'autres qu'à des riffs Black Metal... puis c'est justement ce côté "traditionnel" et direct, sincère... presque naïf comme lors des débuts, c'est ça qui est tellement bon. On ne demande pas de performances, on ne demande pas d'originalité juste du putain de bon Black Metal comme on en fait de moins en moins, et sur ce coup Eternity remporte la coupe haut la main. Un Black Metal old school trés bien joué, avec des bonnes ambiances bien énergiques, une batterie qui ne dort pas et une production qui rapelle un peu Ravishing Grimness de... bon vous avez compris quoi.

A conseiller donc pour tous les fans de bon True Black à l'ancienne et à éviter pour les personnes en mal d'originalité...

Genre: Black Metal (dérangé, malsain et tordu).

Pays: France.

Année: 2007.

Note: 17/20.

  En termes de groupe malsain à l'ambiance complètement folle Deathspell Omega peut sans doute se targuer de tenir le haut de l'affiche... ambiance totalement tordue et malsaine au possible, sensation de malaise quasi-perpétuelle et une impression constante que toute la structure musicale ne tient qu'à un fil, un peu comme l'esprit d'un homme qui menacerait sans arrêt de basculer dans la folie.

Musicalement peu de surprise par rapport aux derniers albums en date, à savoir donc des riffs de guitare complexes et tordus au possible, une batterie trés orientée double pédale mais qui est loin de se contenter de ça car elle aussi à son lot de structures tordues à offrir et toujours cette voix légèrement déclamante et rocailleuse de créature damnée... oui l'ambiance n'est pas à la légèreté, ni même aux forêts enneigée par une nuit de pleine lune mais bien plutôt à l'exploration des méandres de la folie et du mal-être... un voyage dont on ne ressort pas indemne pour qui se donne la peine de se plonger sérieusement dans ce disque et ses ambiances morbides... aucune lueur à l'horizon seulement un monde glauque et désespéré.
Pour en revenir aux instruments, les structures sont la plupart du temps trés complexes et changeantes mais comme vous l'aurez sans doute déjà compris la technique n'est ici qu'au service de l'ambiance et ne prend donc à aucun moment le pas sur la musique, ne vous attendez donc pas à des démonstrations outrancières, il ne s'agit pas de Technical Black Metal, Deathspell Omega reste dans le domaine du True Black Metal mais l'agrémente juste d'une plus grande complexité... à l'exception de l'intro et l'outro les morceaux sont long, trés long, le plus court fait sept minutes quarante neuf et ça grimpe jusqu'à onze minutes quarante, des longueurs qui, loin d'être chiante permettent de développer les ambiances maladives du groupe et donnent l'occasion de créer des morceaux trés riches où alterneront des passages rapides, d'autres lent voire trés lent mais aussi des passages complètement barrés ou totalement effrayant de par l'ambiance... quoi qu'il en soit le résultat est toujours le même, une horrible sensation de chute lente et cauchemardesque dans la folie.

Tout est dit ou à peu prés, attendez vous donc à entendre quelquechose de rarement entendu dans le Black Metal, aussi bien musicalement qu'au niveau de l'ambiance... à écouter au moins une fois par curiosité...

Téléchargeable ici: http://www.zshare.net/download/2706427bc6ed71/

Genre: Black Metal (Brutal, Totalitaire et Rapide).

Pays: Grèce.

Année: 2006.

Note: 11/20.

  J'imagine qu'en voyant la pochette même les moins vifs auront compris l'idéologie du groupe, bon... m'en foutant complètement je ne perdrais pas de temps là dessus et que ceux que cela offusque ne lisent pas et n'écoutent pas l'album. Maintenant que c'est dit passons à la musique et d'emblée j'annonce que ce n'est pas vraiment sa qualité qui m'a poussé à la chronique comme en témoigne la note mais plutôt le fait que ce n'est pas le genre de Black Metal qu'on entend tout le temps... en effet la musique est presque industriel tellement c'est saturé et la voix qui n'a rien de Black mais qui ressemble plus à celle d'un discours totalitaire ne fait rien pour atténuer l'impression. Bon quand je dis industriel vous chercheriez vainement les bruits électronique et autres trucs ambiants du genre mais disons qu'à l'écoute de Der Stürmer vous pouvez difficilement avoir des visions de forêts et autres lieux païen mais bien plutôt vous imaginerez sans mal des soldats marchant au pas, des villes en ruines fumantes ou encore des usines de chars fonctionnant à plein régime...

Mais approfondissons quand même un peu le côté musical, disons qu'effectivement c'est du Black Metal, à tendance bien brutal et rapide mais aussi à tendance courte, la plupart des morceaux font dans les trois minutes trente ou quatres minutes à peine, la brieveté de certains morceaux confère un certain aspect punk à la chose, sans doute une influence R.A.C (Rock Anti Communiste pour le profane)... précisons que rien  ne vous sera épargné et que vous aurez donc droit à quelques extraits de discours du bon vieux Adolf, personnellement ça ne me dérange pas mais je préfère le préciser pour les petites natures politiques... Guitaristiquement parlant les riffs ne sont pas trés variés, en général un ou deux par morceaux qui se répètent et sont joués trés rapidement, avec une batterie blastante à mort et nous gratifiant de temps à autre d'un petit roulement... rien de bien affriolant, disons que l'album étant trés court (à peine une demi heure) et les morceaux vraiment énergique (un côté punk on vous dit) il y a peu de chance qu'en écoutant ça une fois tous les deux ou trois mois quand il vous faut une bonne décharge d'energie haineuse vous soyer lassé, par contre si vous l'écoutez tous les jours, à moins d'être particulièrement facile à contenter musicalement vous risquez de vite être saturé.

Ce qu'il faut retenir donc c'est que le côté punk, direct et brutal des morceaux est assez sympathique à petite dose et permet de bien se défouler à l'écoute de ce disque, mais il faut néanmoins reconnaître que musicalement c'est assez pauvre et que ça peut lasser trés vite... à essayer néanmoins pour les curieux, les amoureux de l'idéologie, les punks en mal de brutalité ou encore ceux à la recherche de disques énergiques et directs.

Téléchargeable ici: http://www.axifile.com/?2782505

Genre: Black Metal (Brutal, Malsain et Satanique).

Pays: France (Paris, Centre du Monde).

Année: 2006.

Note: 16/20.

  Beaucoup de monde connaît Funeral Mist ou encore Ondskapt, à savoir ce que l'on a tendance à appelé du "Orthodox Black Metal" et qui se traduit par une sorte d'adoration fanatique du diable et des ambiances particulièrement malsaine, et bien Merrimack est sans doute la version française de ses groupes suédois, ceux qui connaissent donc les groupes pré-cités savent déjà à peu prés de quoi je parle... pour les autres et bien c'est pour ça qu'est faite la chronique...

Alors commençons d'un point de vue strictement musical et pour reprendre ma comparaison d'avec Funeral Mist notons au passage que Merrimack est bien moins brutal que Funeral Mist et aussi, à mon sens, beaucoup plus intérressant à écouter, ceci n'est bien évidement qu'un point de vue personnel mais... c'est un peu ça une chronique non ?
Bon trêves de bavardages, lançons nous et attaquons nous d'abord à la guitare. Là encore cette dernière rapelle sans conteste la scène suédoise et ce jeu rapide, brutal et mélodique... d'ailleurs la production est quasiment identique à disons un album de Watain ou Ondskapt, c'est à dire clair et puissante et qui arrive à retranscrire l'ambiance malsaine et l'impression de folie qui se dégage de la musique. Concernant les riffs les habitués de la scène suédoise ne seront pas surpris, même si on notera au passage une touche personnelle et disons plus... française. Oui car les français s'y connaissent aussi en matière d'ambiance malsaine (conféré Deathspell Omega ou Glorior Belli pour ne citer que les meilleurs). Au niveau de la guitare attendez vous donc à de la vitesse, de la brutalité mais aussi des passages plus lourd et disons "gras" mais qui ne se départissent que trés rarement de ce côté malsain chère à cette branche du Black Metal.
Au niveau de la batterie et bien vous allez rire mais là encore il n'y a pas de réel surprise et vous aurez donc droit à une batterie la plupart du temps trés trés véloce qui ne s'arrête que pour vous asséner des passages écrasants et souffrants. Pas original on est d'accord mais toujours trés agréable à écouter, que ceux qui ne tape pas du pied en écoutant Watain ou Ondskapt quittent la salle...
En dernier lieu nous parleront de la voix, en réalité pas grand chose à en dire si ce n'est qu'elle est parfaitement maîtrisée et posée sur la musique, renforçant l'impression d'irrémédiable chute vers les abimes de la folie et insufflant une bonne dose de haine au tout...

Vous l'aurez compris j'imagine, ce disque est trés trés proche de la scène brutal et dite "orthodox" suédoise mais malgré cette forte ressemblance on y trouve quelques traits à la française dans certaines sonorités ou riffs et le groupe ne se contente pas de copier coller ce qui a été déjà fait, bien au contraire il apporte sa pierre à l'édifice et le fait avec brio... vivement conseillé, et pas uniquement au fans de la scène suédoise.

Genre: Black Metal (True et Mélodique).

Pays: Etats-Unis.

Année: 2005.

Note: 14/20.

  En ce qui me concerne Black Metal américain rime souvent avec bourrinage sans nom et technicité rébarbative, Winter of Apokalypse fera donc exception à la règle et me fait plutôt penser à ce bon vieux Judas Iscariot, qui, s'il n'a pas fait que des chefs d'oeuvres aura au moins eu le mérite de jouer du Black Metal, du vrai et non un de ces dérivés de Black Death over brutal qu'adorent tant les américains...
Au contraire donc de la plupart de ces compatriotes, Winter of Apokalypse sait ce que le mot subtilité veut dire, tout comme le mot ambiance et on à ici un vrai disque de True Black Metal, aussi bien musicalement qu'au niveau de l'ambiance froide et nocturne comme il se doit...

Musicalement parlant on a rien qui sorte réellement de l'ordinaire si ce n'est que les riffs sont souvent beau et recherchés, qu'à aucun moment on ne s'ennuie en écoutant un morceau à cause d'un passage répété cent fois d'affilé. Concernant la batterie on peut faire le même constat, pas de Blast intempéstif mais bien au contraire une double pédale plutôt mid-tempo la plupart du temps avec alternance entre passage plus rapide et d'autres plus lent... même si ce n'est pas renversant structurellement parlant ça a au moins le grand mérite d'être trés bien fait et de donner un excellent résultat que ce soit au niveau des ambiances ou au niveau du rendu musical, qui est ma foi fort agréable. Tout au long de l'album on pourra entendre des passages pesant et vraiment froid qui viendront aérer, si j'ose dire, les morceaux ainsi que des riffs bien tranchant fort sympathique et admirablement bien joués... quant à la voix elle a, elle aussi le mérite de ne pas lasser et de coller parfaitement à l'ambiance majoritairement froide et mélancolique de l'album... attention je dis mélancolique mais il ne s'agit en aucun cas de Black Metal dépressif avec des longueurs chiantes à mourrir, c'est justement tout le contraire et c'est en grande partie la force du disque de pouvoir nous servir une musique mélancolique tout en restant énergique et sans tomber dans les clichés larmoyants... tout est parfaitement dosé et ça se sent. Même au niveau de la production qui est, surtout pour un disque de True Black Metal, remarquablement propre et claire mais qui, fort heureusement, ne confère pas au son cette platitude et cet effet "plastique" que l'on peut bien souvent repprocher aux bonnes productions.

Voilà donc un disque qui, s'il ne révolutionne pas la scène Black Metal, a le trés grand mérite d'être bien joué, savament dosé et inspiré et surtout de ne pas lasser... pour vous dire j'en suis à ma quatrième écoute d'affilée et je ne vois pas réellement de raison de changer de disque...

Téléchargeable ici: http://rapidshare.com/files/146543900/Winter_Of_Apokalypse_-_Solitary_Winter_Night__2005_.zip.html

Genre: Black Metal (Raw, Brutal et Démoniaque).

Pays: Finlande.

Année: 2008.

Note: 17/20.

  On quitte l'Allemagne pour la Finlande où on va retrouver ce sympathique groupe qu'est Behexen et qui nous avait laissé si comblé par ces deux albums précédents, voyons donc ce que le petit dernier a dans le ventre... et bien pour commencer du gros son, chose assez rare vu le genre pratiqué vous en conviendrez, mais là quelquechose rapelle le son de Black Witchery en beaucoup beaucoup plus proche, cette vague impression qu'un trés gros moteur tourne en arrière fond bien que contrairement à Black Witchery et groupe du même accabit on trouve des passages bien plus aérés et surtout un niveau musical largement supèrieur dans ce disque.

Alors attaquons nous maintenant à la musique proprement dite, il s'agit comme dans les premiers album de Black Metal satanique et tout, de l'imagerie à la musique le rapelle sans cesse, les ambiances sombres, les coeurs, la pochette aussi et surtout la guitare qui nous sert ici une floppé de trés bons riffs bien agressif et surtout trés démoniaques, exactement comme tout un tas d'autres groupes (en particulier américains) mais en cent fois mieux, on ne parle pas ici du premier groupe venu quand même... vous noterez donc la présence de plusieurs riffs par morceaux, chose pas toujours évidente pour pas mal de groupes et surtout la qualité allant du bon au excellent des dits riffs, mais aussi l'alternance entre passages vraiment rapides et brutaux et passages beaucoup plus aérés et même des apparitions de guitare claire, enfin en tout cas moins saturée... tout ça pour une ambiance trés trés noire et blasphématoire et la batterie ne fait bien sûr que rajouter une touche d'horreur au tout, alternant entre brutalité écrasante, double pédale envolée et passages plus lourds et sombres. Que du bonheur!! Et la voix bien sûr n'est pas en reste, insufflant une touche non négligeable de folie à une ambiance déjà plutôt malsaine, une véritable mélopée infernale. On aimerait que tout le Black Metal se voulant démoniaque et blasphématoire soit de cette acabit... mais d'un autre côté la rareté fait qu'on apprécie d'autant plus cette perle qu'est My Soul For His Glory, encore une fois Behexen n'a pas déçus et atteind même des sommets. Vivement la suite...

Genre: Black Metal (True, Agressif et Rapide).

Pays: Allemagne.

Année: 2005.

Note: 15/20.

  Encore un groupe de chez nos voisins de l'est du Rhin qui décidément n'en finissent pas de pondre des bons groupes. Aprés le Black dépressif de Nyktalgia voilà le True Black agressif, rapide et teinté d'imagerie militaire de Endstille et laissez moi vous dire que c'est que du bonheur... Batterie rapide voire ultra-rapide mais qui par bonheur ne prend pas le chou, guitare grave et saturée qui sait rester mélodique tout en étant merveilleusement agressive. Bon évidement on a vu plus original mais c'est de True Black dont on parle là, pas de Grind-Noisecore-Electro-Ambiant où de je ne sais qu'elle autre merde du même genre, du bon True Black dans la plus pure tradition sombre, haineux, mélodique et véhiculant une ambiance, une énergie... quelquechose de plus que la simple musique, quelquechose qui prend aux tripes, qu'on sent planer dans l'air environnant... et là Endstille remplit sa mission parfaitement car tout ceci est présent, et qui plus est avec le niveau musical en prime.
Oui là où beaucoup se contentent uniquement de l'ambiance et/ou de l'imagerie, Endstille arrive à réunir tout ça en un trés bon disque... la guitare assène de bons riffs qui sans être renversant d'innovation sont excellent, mélodiques et pas lassant, elle se paie en plus le luxe de ne pas se répeter ad vitam aeternam ce qui ne gâche rien vous en conviendrez... pour la batterie même constat la maîtrise est là et si elle est, la plupart du temps rapide voire trés rapide on a parfois droit à quelques ralentissements (tout relatifs ceci dit) à certains moments qui viennent renforcer l'ambiance de certains passages ou magnifier certains riffs et, par dessus tout, elle insuffle bien souvent à la musique une atmosphère martiale du plus belle effet qui vient rapeller que le sujet principal de Endstille est la guerre. Concernant la voix rien de bien notable, elle remplit parfaitement son office en distillant sa haine et sa noirceur, et sans sortir réellement du rang elle ne lasse pas et colle parfaitement à l'ambiance générale.
Au niveau de l'ambiance vous aurez compris que c'est trés agressif mais en même temps trés noir, trés martial, un sentiment d'urgence plane sur la musique un peu comme si tout pouvait péter d'un instant à l'autre, que la situation était précaire et que tout menaçait basculer d'un instant à l'autre, en fait une sorte d'ambiance dramatique qui donne l'impression que la situation actuelle ne tient qu'à un fil. Une véritable ambiance de guerre en somme... chaudement recommandé.

Téléchargeable ici: http://rapidshare.com/files/75694906/Endstille_-_Navigator_2005.rar.html

Genre: Black Metal (dépressif, mélodique, inspiré).

Pays: Allemagne.

Année: 2008.

Note: 16/20.

  Moi qui pensais être définitivement perdu pour le Black Metal dépressif... je me suis lourdement trompé, en tout cas c'était sans compter avec Nyktalgia qui change complètement la donne, car avec ce groupe le Black Metal n'est pas seulement dépressif mais aussi beau et inspiré ce qui, avouons le n'est pas le cas de la plupart des groupes dépressifs qui, soit abusent de claviers poussifs et chiants soit tombent dans une sorte de "raw" Black chiant et répétitif... avec Nyktalgia vous pouvez dors et déjà oublier les claviers, ce qui n'empêche pas le groupe d'être extrêmement mélodique et de nous donner à entendre de magnifiques riffs profonds et bien sûr, dépressifs. Mais la beauté des riffs n'est pas le seul point fort de Nyktalgia, notons aussi le fait que bien que les morceaux soient longs leur contenu est varié et donc l'oreille ne s'ennuit pas... là aussi c'est suffisament rare pour être noté à mon avis. Comme on pouvait s'y attendre la voix est la plupart du temps trés déchirante et n'est pas sans rapeller certains hurlements du bon Varg, à part ça elle est somme toute assez classique pour le genre et nous ne nous attarderons pas dessus plus longtemps... attention je ne dis pas qu'elle n'apporte rien à la musique au contraire, elle renforce avec brio l'ambiance de mal-être et de tristesse de la musique mais, analysée d'un point de vue technique elle ne sort pas des standards du genre...

La batterie elle aussi classique, voyage entre le mid-tempo et des moments plus lents dans les passages vraiment dépressifs, elle est parfaitement cadrée sur ce que fait la guitare et colle parfaitement aux morceaux, magnifiant à chaque fois l'ambiance globale... et quand la voix se met à hurler ses longues complaintes souffrantes en même temps alors là c'est que du bonheur (si j'ose dire)... concernant la basse... heu... voir les chroniques précédentes... à savoir, quasiment inexistante mais qui, sans conteste joue un rôle dans l'armature des morceaux et l'ambiance en général, même si c'est imperceptible... de toute façon si il y a bien un genre où l'on peut se passer de basse c'est bien le Black Metal puisque tout repose sur le duo Voix-Guitare principalement et bien sûr sur la batterie... Nyktalgia ne fait pas exception et je dirais même que 90% de sa force réside dans la guitare, cet instrument porte en effet quasiment toute l'âme du disque à lui seul tant sa maîtrise est parfaite et ses riffs magnifiques... la voix et la batterie n'étant là que pour renforcer l'énergie dégagée par la guitare.

On peut donc en conclure que l'on peut être dépressif et savoir jouer et même faire de la belle musique au lieu de nous servir des immondices comme Silencer sait le faire, pour ne citer que lui. Un grand merci à Nyktalgia pour m'avoir réconcilier avec cette frange du Black Metal dont j'étais complètement dégoûté, j'encourage d'ailleurs tous ceux qui seraient dans le même cas que moi à jeter une oreille sur ce groupe car il y a de fortes chances qu'ils se réconcilient avec ce genre pas tellement fournie en bon groupes... quant aux autres, à moins qu'ils ne puissent pas supporter les bons riffs et les belles ambiances je ne voit aucune raison de ne pas s'y pencher aussi, ça serait vraiment dommage de rater un groupe avec un tel niveau et capable de créer de telles atmosphères...

Genre: Black Metal (True et Mélodique).

Pays: Autriche.

Année: 2007.

Note: 15/20.

  L'Autriche ce n'est pas que Summoning et ses nappes de clavier à l'ambiance sylvestre, ses hymnes mélancolique au Mordor et ses ballades de Hobbits... l'Autriche c'est aussi Hellsaw et son True Black de grande classe aux beaux riffs mélodieux mais cependant toujours trés Black Metal...

Hellsaw!!! Au début on s'attend à un de ces groupes de Death/Black/Thrash Brutal au son immonde, aux titres lourds faisant le concours du plus blasphématoire comme les américains ou les méxicains en ont le secret... oui sauf que là ce n'est absolument pas le cas, exit le Death ou le Thrash, exit le son immonde... place au trés bon True Black d'Hellsaw, chargé d'ambiances, de mélodies, de riffs variés et le tout servit par une production pas du tout brouillonne mais qui sait rester modeste et qui préserve donc l'aspect "brut" du son...

Au menu on a donc 9 titres pour 40 minutes de musique et dans ses 9 titres on trouve une guitare avec un guitariste au bout et il s'avère que ce dernier sait se servir de son instrument et qu'en plus il sait composer de trés beaux riffs mélodiques et sombre sans tomber dans le gothisme niais cher à beaucoup de groupe actuels... non ici c'est du pur True Black et la différence d'avec beaucoup d'autres groupes du milieu c'est qu'Hellsaw ne se contente pas d'appliquer la formule du B.A.BA du petit True Black Metalleux qui consiste à jouer des riffs tout à fait inutiles et à les répéter longtemps, trééés looongteeeemps... avec en fond sonore du Blast discontinu jusqu'à ce que les tympans pètent... et putain c'est fort agréable d'entendre un groupe qui nous joue du True Black dans la bonne vieille tradition, avec des ambiances sombres et froide, une guitare acérée, une voix tout à fait haineuse et une batterie energique et qui en plus a du talent pour composer... on commençait presque à perdre espoir quand on voit la floppé de groupes sans saveur que la scène déverse ad vitam aeternam, comme quoi on peut être "True" et savoir jouer de beaux morceaux qui parfois même vous prennent aux tripes...

Que dire d'autre... il est clair qu'Hellsaw malgré son talent de composition, sa maîtrise des instruments et la beauté de ses morceaux n'apporte pas des tonnes de nouveauté au genre, en fait il n'apporte même rien de neuf mais ce qui joue grandement en sa faveur c'est que ses membres savent jouer, même trés bien et que les morceaux sont suffisament interressant et variés pour ne pas lasser... et c'est déjà enorme, tellement enorme que j'ai pris la peine de le chroniquer et que je conseille fortement aux fans de True Black et surtout de bon True Black de jeter rapidement une oreille sur ce disque et d'ailleurs je le conseille aussi à ceux qui aiment écouter des merdes immondes (non je ne donnerais pas de nom... pas cette fois du moins) afin qu'ils voient ce qu'est vraiment un bon groupe de True Black et apprennent à faire la différence entre ceux qui jouent et ceux qui chient!!!

Téléchargeable ici: http://rapidshare.com/files/63962492/Hellsaw_-_Phantasm_-_2007.rar

Genre: Black Metal (raw, raw et raw).

Pays: France (quelquepart en Bretagne).

Année: 1995.

Note: 13/20.

Black Murder, groupe obscur issue des célèbres Légions Noires qui font vendre tant de bootlegs sur ebay (l'exemplaire que je chronique en ce moment même est d'ailleurs un de ces obscurs bootlegs limité à 66 exemplaires et des poussières et sans doute issue d'un étrange pays tel que le Brésil ou encore la Hongrie)... ce groupe donc, est obscur et pourtant il est le side project du un peu moins obscur groupe Vlad Tepes qui doit être grosso-modo et malgré une production ignoble, le seul groupe de musiciens des Légions Noires... ce qui fait que Black Murder est lui aussi un bon groupe de Raw Black Metal à la production bien dégueulasse et pourtant, pour le coup, audible... on trouve donc dans ces 25 minutes de Black Metal cavesque les ambiances si particulières, sales et tordues des Légions Noires mais en prime on y trouve une certaine maîtrise musicale, tout comme dans Vlad Tepes... une fois que les oreilles se sont habituées au son.

Maintenant que le sujet est en place parlons un peu technique voulez-vous... tout d'abord la guitare qui sonne comme une sorte de tronçonneuse mais nous sert tout de même des vrais riffs avec même de la mélodie au lieu de se contenter comme bien des groupes de nous marteler la tronche à grand coup de bruit de chiotte inaudible pour cacher le fait que justement il n'y a rien d'autre à entendre... ici donc ce n'est pas le cas, on a des riffs et, si la production est assez sale comme le veux la tradition elle permet néanmoins d'entendre ce qu'il se passe et ne tue pas la musique... l'ambiance est bien présente comme dit plus haut... la musique véhicule réellement une sensation de malaise et la voix complètement barge et torturée qui aurait tendance à faire penser à un pauvre bougre qu'on serait en train de dépecer vivant en lui demandant de chanter ne fait qu'amplifier cette impression de folie ambiante. La batterie bien que se contentant assez souvent de déferlante discontinue de double pédale sait parfois varier les plaisirs et nous marteler quelques passages lourds et bien nocturne, on entend même ça et là quelques breaks et roulements... certes le tout ne donne pas un album d'une technicité démentielle mais en même temps c'est ça qui fait le charme, c'est simple, sale, haineux, malsain et efficace... du trés bon Raw Black mais qui ne plaira sans doute qu'aux fans du genre, les autres auront sans doute du mal à accrocher à cause du son ou tout simplement de la simplicité, ou parce que les Légions Noires les rebutent...

Téléchargeable ici: http://rapidshare.com/files/54353590/LLN_-_BLACK_MURDER_-_Feasts_-_1995_-_Demo.rar

Genre: Black Metal (Raw et Agressif).

Pays: Canada.

Année: 2006.

Note: 14/20.

Qu'est ceci ? Pagan Hellfire ? encore un groupe de Pagan Black Metal mou du gland où on s'endort... rien de tout cela mon brave, juste un bon gros groupe de Raw Black Metal de grande qualité... mais commençons par le commencement.

Pagan Hellfire est donc, comme son nom ne l'indique pas un groupe de Raw Black Metal qui grésille et qui envoie bien la sauce, mais sans pour autant tomber dans la plate et sans saveur bourrinade qu'affectionnent certains de ses concitoyens canadiens (Revenge, Conqueror...), non ici il s'agit plutôt d'un True Black Metal bien cru (raw on vous l'a déjà dit) avec des guitares grésillantes comme il se doit, une voix qui hurle parfaitement sa haine, également comme il se doit sauf que peu de voix sont réellement convaincantes dans le milieu, celle-ci l'est sans aucun doute... la batterie remplie elle aussi parfaitement son office qui est de nous marteler la gueule à grand coup de double pédale mais qui à le bon goût d'alterner de temps en temps avec quelques roulements sympathiques ou des passages disons plus... darkthroniens et donc plus mid-tempo.

Un autre avantage de Pagan Hellfire sur la grande moyenne des groupes de Raw Black c'est la maîtrise instrumentale qui est clairement au dessus du groupe moyen et sait en plus nous donner des bonnes ambiances sombres et haineuses tout en restant bien agressif et en se passant sans mal de clavier... ceci étant dit ça reste classique et le but n'est clairement pas ici d'innover ni d'entrer au panthéon des groupes qui ont révolutionner le monde du Black Metal mais seulement de nous abreuver d'un bon True Black Metal cru, haineux et inspiré... objectif accompli avec brio... un groupe chaudement recommandé à tous les amateurs du genre en mal de nouveauté et de qualité.

Téléchargeable ici: http://rapidshare.com/files/64248925/Pagan_Hellfire_-_The_Will_of_Night_-_2006.rar

Genre: Black Metal (True, Mélodique et inspiré).

Pays: Norvège.

Année: 2002.

Note: 18/20.

  J'entame ma 3eme écoute de la journée au moment même où je commence cette chronique et d'emblé que dire d'autre que magnifique, ce disque l'est en effet... un pur chef d'oeuvre de Black Metal, sans aucun doute une pièce maitresse. Tout dans ce disque est magnifiquement bien placé (à l'exception d'un leger bruitage étrange dans le troisième morceau), la guitare est variée et nous sert des riffs d'une extrême inspiration, mélodique et à la fois agressifs, on ne sait jamais ce qui va se passer la seconde suivante et pourtant... ça reste du Black Metal dans la pure tradition, pas d'effets étranges, pas de technicité outrancière... rien de tout cela et pourtant le disque ne sonne comme aucun autre.

Revenons donc à la guitare pour entamer vraiment l'étude de ce disque, cette guitare si particulière, si magnifiquement maitrisée, si inspirée... elle est à elle seule tout le disque, les riffs sont beaux, changeant, on a jamais le temps de se lasser d'un seul riff, l'ambiance est tout le temps présente et on ne la perd à aucun moment, elle ne souffre jamais de lourdeur... on pourrait presque dire qu'il s'agit de True Black Metal mélodique et technique mais... il y a autre chose, on n'arrive pas à mettre le doigt dessus mais bordel quel plaisir d'écouter ça, ce disque ferait bander une fosse commune... écoutez donc le quatrième morceau et son final grandiose et voyez si vous pouvez rester calme, si vous ne vous mettez pas à balancer la tête de tous cotés... et il n'y a pas que ce morceau, tout l'album recèle des passages gigantesque, des mélodies envoûtantes, une ambiance particulière.

Si la guitare est clairement l'armature et l'âme de l'album les autres instruments ne sauraient être ignorés car si ils sont forcément moins important le disque ne serait rien sans eux, et heureusement ils ne font pas pâle figure à côté de cette guitare magnifique, la batterie aussi est variée, parfaitement maîtrisée et joue beaucoup sur l'alternance... que ce soit sur les changements de rythme ou les retournements complets de situations que l'ont ne s'attend jamais à voir apparaître, ce disque est, grâce à la batterie et à la guitare totalement imprévisible, ce qui est loin d'être le cas de 90% des disques de Black Metal qui, si ils peuvent de temps en temps procurer certains passages étonnants ou de trés bons riffs se paient trés rarement le luxe de nous laisser dans l'expectative tout le long de l'écoute.

Par dessus le duo guitare-batterie la voix vient se greffer elle aussi de façon totalement maîtrisée et insufle une bonne grosse décharge de haine et de puissance supplémentaire à une musique qui l'est déjà étonnement... elle aussi suit les changements perpetuels de la musique, les alternances, les accélérations, les breaks... tout dans ce disque est en fait parfaitement maîtrisé vous l'aurez compris et à aucun moment on a l'impression qu'il s'agit d'un alignement de passages collés les uns derrières les autres alors que c'est ce qui aurait put se passer étant donné le nombre de changement de plans que chaque morceau nous propose... mais là non, chaque fois qu'un changement intervient on le trouve génial, parfaitement bien placé et on trouve le morceau encore meilleur... rien à dire d'autre ce disque est une oeuvre d'art, un modèle à suivre mais que bien peu peuvent suivre. Il aurait d'ailleurs put avoir la note maximal n'aurait été la quasi abscence de basse qui, même si elle n'est pas indispensable etant donné le genre musical ici pratiqué, aurait rendue le disque encore plus interessant si c'est possible... un bémol qui n'en est pas vraiment un et il s'agit plutôt de perfectionnisme que d'autre chose, de l'attente de quelqu'un qui vient d'entendre une oeuvre monumentale et qui en veut encore plus, qui aimerait qu'elle soit encore plus géniale qu'elle ne l'est déjà... ne prêtez donc pas attention à ce dernier commentaire et jetez vous tels des loups sur l'agneau pour acheter ce disque qui ne saurait ne pas se trouver dans votre collection...

Téléchargeable ici: http://rapidshare.com/files/62143887/Taake_-_Over_Bjoergvin_Graater_Himmerik_-_2002.rar

Genre: Black Metal (Brutal et Mélodique).

Pays: France.

Année: 2000.

Note: 17/20.

  Hegemon est un de ces groupes dont on ne parle pas tant que ça (en comparaison de groupes comme Peste Noire, Seigneur Voland, Kristallnacht ou Ad Hominem) et qui pourtant est bien au dessus de tous ces groupes aussi bien de par la maitrise de leurs instruments qui fait d'eux d'excellents musiciens que par leur musique elle même, agressive, rapide, guerrière et en même temps mélodique et exhaltante...

Penchons nous maintenant sur ce disque en particulier, en tant que premier disque il représente le commencement réel de l'entité Hegemon et quel commencement, sans aucun doute peu de groupes peuvent se targuer d'avoir dans leur discographie un premier album aussi bon, aussi mature et original ainsi qu'une musique aussi riche et technique sans être rébarbative mais bien plutôt jouissive au possible à entendre. En effet la puissance qui se dégage de cette musique, que ce soit celle de la haine ou celle de l'élitisme ou encore celle de la puissance guerrière est tout bonnement extraordinaire et évoque des images de batailles épiques et d'horribles carnages au nom de la grandeur et de la valeur... au nom de la destruction d'un monde grangrené par la faiblesse et la superficialité pour en reconstruire un nouveau baigné d'une lumière glorieuse.

Voilà au chapitre de l'impression général dégagée par l'album, passons maintenant à la musique en elle même... concernant la guitare que dire sinon qu'à elle seule elle justifie l'achat du disque. Des riffs géniaux, rapides ou plus saccadés, alternant aigus ou plus grave mais toujours avec génie, une parfaite maîtrise de l'instrument, des mélodies ennivrantes mêlant avec brio agressivité et mélodie (vous avez dit Dissection ?). La Batterie vaut elle aussi son pesant d'or pure, elle est tout bonnement parfaite, rien à y redire, du blast, de la double pédale, des breaks et des changements de rythme fréquents mais sans être fatiguant (il s'agit bien de Black Metal et non de Brutal Death Grind à 12500 bpm), elle colle toujours parfaitement aux riffs et à l'ambiance et y joue un grand rôle, elle est pour beaucoup dans cette sensation martiale qui se dégage de l'album. Concernant la voix elle remplie elle aussi parfaitement son office en crachant sa haine avec force et conviction, alternant chant purement Black et voix plus gutturales à la Death sans donner toutefois dans le couinement de gros porc à la Cannibal Corpse, ce chant plus guttural donne une impression un peu dictatoriale, comme un seigneur de guerre implacable que rien n'arrête jusqu'à ce que la victoire soit acquise et que son hégémonie soit reconnue. Bien évidemment la basse est comme toujours quasiment inexistante bien qu'en tendant l'oreille on puisse entendre légèrement sa pulsation, c'est peut être d'ailleurs le seul repproche que l'on peut faire. Et oui parce que rien n'est parfait alors il faut bien trouver le défaut, on dira donc que c'est celui là, un défaut bien faible puisque la basse ne sert, grosso-modo à rien dans le Black Metal, mais vu le niveau technique de ce groupe on peut regretter un peu de ne pas entendre ce dernier instrument, surtout si il est aussi bien maîtrisé que le reste... enfin, on se consolera en se disant que la basse même si son rôle est de rester dans l'ombre doit ici porter en grande partie la structure magnifique de cette musique puissante, tel un squelette de metal enfouie au coeur d'une citadelle immense.

En conclusion, peu de choses à dire à part que vous pouvez littéralement vous ruer sur cet album sans vous arrêter pour réfléchir une seule seconde, tout comme sur les deux suivant By this, I Conquer et Contemptus Mundi... si vous êtes déçus je suis prêt à me couper la main.

Genre: Black Metal (Raw).

Pays: Finlande.

Année: 2005.

Note: 13/20.

Dernier en date de Satanic Warmaster qui ne semble guère préssé de nous donner une suite, c'est bien dommage car ce disque si il reste un bon disque de Black Metal, et qu'il se place encore au dessus de la pathétique moyenne de la scène il souffre néanmoins d'une chose, le manque d'homogénéité, certains morceaux sont en effet trés bon, possédant d'excellent riffs et une ambiance nocturne et païenne et d'autres sont un tantinet plus... faible, certains sont même un peu trop répétitif et on peut s'en lasser vite.

Maintenant voyons les forces, car il y en a, et les faiblesses de ce disque, tout d'abord le son de la guitare grésillant mais parfaitement audible est, à mon sens une force, car il conserve l'essence du True Black sans tomber dans une de ces productions inaudibles enregistrée au fond d'un chiotte. la Batterie est, elle aussi, parfaitement audible et bien que loin d'être originale reste trés sympathique à entendre, puis en même temps il faut bien dire que lorsqu'on écoute Satanic Warmaster ce n'est pas vraiment l'originalité que l'on recherche mais bien l'essence du Raw Black haineux et sombre, une musique noire et agressive... pour ça Satanic Warmaster est trés fort et cet album ne décevra pas à ce niveau. Pour ceux, comme moi, que la voix intéresse, sachez que là encore aucune inquiétude à avoir celle-ci est parfaitement haineuse, souffrante et surgit des ténèbres musicales pour incanter ses noires malédictions de façon trés convaincante.

Là où le disque est disons, un peu plus décevant c'est au niveau de certains morceaux qui, sans être nul, loin s'en faut, sont un peu plus lassant, moins fort que d'autres (comme par exemple le trés bon Carelian Satanist Madness qui est le clou de l'album), ces morceaux sont disons moins inspirés au niveau des riffs et donc en comparaisons de certains morceaux trés fort semble un peu faiblard, citons par exemple le lancinant et quasi-burzumien "My Dreams of 8" ou encore le morceau "666" qui pendant ces premières minutes est trés répétitif et se contente de la même déferlante de double pédale de façon inintérrompue, la suite du morceau etant un peu plus variée et aérée.

Voilà pour conclure redisons le encore une fois, ce disque est un bon disque de Black, qui possède de trés bon morceaux et globalement une bonne ambiance mais qui, malheureusement souffre d'abriter à coté de ces trés bon morceaux, d'autres, plus faibles et qui donc, portent atteinte à la qualité générale de ce disque. Toutefois, si le disque est loin d'être parfait il reste un bon disque de Black et ne porte pas préjudice à Satanic Warmaster qui reste un des meilleurs groupes de la scène Black Metal. Les fans du genre s'y retrouveront, les autres plus difficiles seront sans doute plus mitigés, voir déçus...

Téléchargeable ici: http://rapidshare.com/files/47457203/SATANIC_WARMASTER_-_Carelian_Satanist_Madness_-_2005.rar

Genre: Black Metal (Brutal et mélodique).

Pays: Suède.

Année: 2000.

Note: 16/20.

Premier et finalement... meilleur album de Watain, le second etant à mon avis à tord considéré comme le meilleur et le dernier étant bon mais pas suffisament homogène, possédant des morceaux trés bon et des moins bon qui allourdissent l'album... alors que ce Rabid Death's Curse ne contient que de trés bon morceaux dont aucun ne semble de trop. La maîtrise instrumentale est parfaite et Watain nous sert un Black Metal Brutal, mélodique et malsain d'excellente facture, une sorte de croisement parfaitement réussit entre la brutalité de Marduk, la vitesse de Dark Funeral et le sens de la mélodie et de l'ambiance de Dissection.

La production est... suédoise, donc malsaine, puissante sans être lisse et convient parfaitement à du Black brutal et mélodique, la guitare s'entend trés bien et heureusement car celle-ci nous abreuve de riffs lourds et démoniaque du plus bel effet, alternant des passages vraiment lourds à des passages plus envolés et tranchants, la batterie est tout simplement martiale, rythmant parfaitement les riffs lourds et n'hésitant pas à donner dans la vélocité quand il le faut pour accompagner les riffs rapides. l'agressivité est au rendez-vous comme vous l'avez sans doute compris, mais elle ne vient pas seule, ce disque regroupe en effet une grande agressivité, une sensation de malaise et parfois même presque une sensation "d'urgence", cette sensation amplifiée par la mélodie belle mais maléfique que l'on rencontre tout au long de l'album. Le tout gagne encore en puissance avec la voix haineuse et incantatoire du chanteur, parfaitement posée et placée.

Que dire d'autre, le principal est dit semble t-il et il ne vous reste plus qu'à vous procurer ce disque génial qui est, pour le moment, le meilleur de Watain.   

Téléchargeable ici: http://rapidshare.com/files/50094006/WATAIN_-_Rabid_Death_s_Curse_-_2000.rar